Qu’est-ce que le karma ? Le karma est un concept qui fait partie des lois divines. On l’identifie davantage au bouddhisme, mais originairement, le mot karma vient de l’hindouisme. Ailleurs, on parle de la loi de cause à effet, alors que dans le christianisme, on dit que l’on récolte ce que l’on sème. Le karma, cette loi de cause à effet, peut se classer en deux catégories. Le petit karma et le long karma. Le petit karma réfère à une action suivie d’une réaction. Ce mécanisme a lieu dans une même vie. Par exemple, nous commettons un vol et quelques années plus tard, un cambriolage a lieu dans notre maison. Le long karma, quant à lui, s’étend au-delà d’une vie. Si dans une vie antérieure, nous avons abusé, il se peut que dans cette vie-ci, nous soyons abusés.
Aujourd’hui, le karma est souvent perçu comme un bourreau. Celui qui nous fait vivre ce que nous faisons vivre aux autres. Vu comme ça, il est normal que les gens en aient peur. Contrairement à ce que l’on peut penser, cette loi n’est pas là pour nous punir. Elle est là pour nous faire évoluer. Je ne suis pas en train de créer une excuse ou d’élaborer une cause extérieure que vous pourrez « pointer du doigt » quand tout ira mal. Je vous invite plutôt à sortir du rôle de victime face au karma ou à la croyance que Dieu est responsable de ce qui vous arrive et de procéder à une introspection. Quelle leçon dois-je tirer de ce qui m’arrive ? Le karma s’étend plus loin que les actions. Bien sûr, il les inclut, mais il englobe également l’être entier : les émotions, les paroles, les pensées, les peurs, les réactions, etc. Alors, si nous avons tendance à être une personne soumise, nous attirerons des êtres dominants ou encore, si nos pensées ou nos peurs sont celles d’une personne malade, nous le deviendrons. Il faut comprendre et accepter que nous sommes les créateurs de notre karma. Nous choisissons et nous créons ce qui nous arrive, que ce soit conscient ou non. Il existe entre notre mort humaine et notre prochaine naissance un espace que j’aime bien appeler : « l’entre-vie ». Dans cet espace intemporel, nous révisons notre vie passée, sélectionnons nos prochains apprentissages et choisissons les meilleurs milieux pour les intégrer. Je ne parle pas ici de « destinée ». Nous sommes libres de faire ce que nous désirons de cette vie-ci. La principale raison pour laquelle notre mémoire divine (celle qui détient toutes nos vies antérieures) se met en veille à notre naissance est pour laisser place à notre libre choix, celui d’évoluer ou non. Comment pourrions-nous être libres de choisir si nous savions, dès le départ, que la seule et unique raison de notre passage ici est que notre être divin grandisse ? Comment pourrions-nous être libres de choisir si le choix était déjà fait ? C’est grâce à cette capacité à faire des choix que nous pouvons progresser spirituellement.
Avez-vous déjà remarqué à quel point les leçons non comprises se répètent ? Leurs puissances s’intensifient même. Pourquoi viendrait-on dans un monde noyé de souffrances si ce n’est pas pour s’en libérer ? Certaines leçons doivent être apprises avec des personnes spécifiques, nous les appelons les « relations karmiques ». Toutes les relations que nous avons eues, que nous avons et que nous aurons sont là pour nous aider à avancer, même si c’est par la souffrance. Elles sont nos partenaires de classe dans cette école de la vie. Si nous sommes à l’écoute de notre karma, nous réaliserons à quel point ce professeur intérieur veut notre bien. Il n’est ni un bourreau, ni un justicier, ni un policier. Il est notre professeur, notre allié, notre rappel intérieur. Ayons de l’amour plutôt que de la peur, du courage plutôt que de la lâcheté. Écoutons-le, il a tant à nous apprendre.